POURQUOI PAS LA MODE VESTIMENTAIRE AFRICAINE A TRAVERS LE MONDE ?

Deux mannequins présentant une collection / © Andie Nsoki

La mode vestimentaire africaine, presque sous développée actuellement en Afrique et au Congo, parce que le Congo d'aujourd'hui est totalement tourné vers l'Occident, en copiant pas à pas leur culture, et en important leur produit.

• Qu'est-ce que la mode, en réalité ?

En effet, la mode est une manière de vivre, de s'habiller, répandue à une époque donnée. La mode est le reflet, la représentation d'une époque, d'un pays, d'une culture ou d'une population. Qu'elle soit vestimentaire, musicale, sportive, artistique, esthétique, politique, géographique, langagière, etc., la mode touche tous les milieux et tous les domaines. 

Elle renvoie non seulement à une industrie d'habillement, au luxe, à la cosmétique, aux marques qui créent et développent les accessoires pour embellir le look, etc., mais aussi à un moyen d'affirmer son rang social, son pouvoir d'achat ou sa personnalité.

Certes, il est vraiment difficile de dire d'où vient la mode. Mais de par sa définition : "la manière de se vêtir conformément, au goût d'une époque, dans une région donnée", nous pouvons  conclure que la mode est apparue depuis que l'homme existe.

La culture africaine, précisément congolaise, est caractérisée dans sa mode vestimentaire par la présence du pagne, raphia, motif africain, etc.

• Qui est censé valoriser les textiles africains ?

 

Pagnes aux motifs africains / © Pixabay

Depuis plusieurs années déjà, du point de vue textile, l'Afrique est représentée sur le plan international par une marque de pagne nommé "Wax". Ce n'est normalement plus un secret, pour personne que le Wax n'est pas "Made in africaine."

Parmi les reproches qui sont faites au Wax, on trouve donc ses origines non-africaines. En ne faisant pas ressortir dans toute son entièreté les valeurs culturelles africaines, il étouffe d'une manière indirecte la mode africaine et éclipse les autres textiles. Comme pour dire, nul ne peut mieux raconter l'histoire de l'autre, que si ce n'est que soi-même.

  

•    Conservons-nous cette culture ?

Andie Nsoki habillée au motif de Myriam Makeba / © Andie Nsoki

Amer est le constat que nous avons fait. Après un long moment d'observation, nous remarquons que depuis un bon bout de temps , l'africain et le congolais d'aujourd'hui se focalise beaucoup plus sur la mode occidentale.  

L'imitation a pris le dessus sur notre propre façon de faire. A force de copier les autres, on perd son originalité.

En  imitant beaucoup plus ce qui se passe ailleurs, l'africain, le congolais, a vraiment perdu son temps à promouvoir la culture vestimentaire occidentale, ainsi que certains de ses créateurs et  marques, tel que Chanel, Zara,  Dash, Versas, Guess, etc., au lieu de se baser sur sa propre culture, en réfléchissant sur comment elle peut atteindre son apogée et être aussi reconnu sur le plan international comme les autres.

• Comment la mode vestimentaire africaine peut-elle atteindre son apogée ?

L'excellence dans la simplicité est belle et bien possible, de ce fait, afin d'atteindre le succès et de briller à travers le monde, l'africain lui-même d'abord doit :

1. Promouvoir ses propres œuvres,  tout en gardant une touche purement africaine ;
2. Ne compter que sur lui-même ;
3. Consommer ses propres produits, en achetant aussi quelques articles de ses propres   créateurs ;
4. Apporter des nouvelles touches de créativité, comme par exemple en essayant de marier les nouvelles tendances du moment, à notre culture.

"Il est bien bon d'imiter, mais il est beaucoup plus préférable de créer, en restant soi-même"

                                                                                                                                 Andie Nsoki