Les ordures : maladie dont souffre l'environnement kinois / © Ben Malumbi |
La saleté inclut maladies et dépenses financières. En moment de crise économique? Cette situation n'arrange personne. Voici quelques pistes de solutions pour y remédier.
Aucun Kinois n'ignore le fait que la ville de Kinshasa est victime d'une insalubrité criante. Comme les églises de Réveil, sachets, bouteilles en plastiques et toutes sortes d'ordures environnent différents quartiers, avenues ou rues de la capitale. Si pas toutes. Et ce fléau ne date pas d'aujourd'hui.
Cependant, au grand étonnement de nombreux touristes ou visiteurs, les Kinois paraissent en grande partie indifférents face à ce problème environnemental auquel ils sont confrontés. Il semblerait que la saleté soit devenue leur seconde nature. L'habitant de Kinshasa a, depuis de longues années, perdu le goût de la propreté. Et cette passivité face aux ordures s'est au fur et à mesure transformée en mauvaise volonté.
Mais comment lui redonner ou rallumer en eux ce réflexe de propreté, cet amour pour son environnent ?
Avant tout, il serait mieux que les Kinois sachent que la saleté autour de lui est un signe que la mort les guette, qu'elle ne trainera pas à s'en prendre à eux. Car il n'est plus à porter à la connaissance de tous que les immondices sont facteurs de nombreuses maladies graves. Notamment la malaria, le choléra et autres.
Et, étant donné que ces maladies nécessitent plusieurs soins médicaux, les sommes à dépenser peuvent s'avérer colossales. Vu la dure situation économique du pays, il ne conviendrait à personne de voir la grande partie de son faible salaire se consumer à travers les nombreux médicaments prescrits, en plus des autres besoins aussi urgents (nourriture, transport, etc.).
D'où, quelques pistes de solutions peuvent être envisagées:
- Détester la saleté de tout son cœur, l'éviter à tout prix. Pour ce, il faudrait se donner la peine de soigner, nettoyer régulièrement ses différents milieux de vies.
- Cultiver l'horreur des déchets, des ordures. Que voir un sachet par terre soit semblable à voir son conjoint(e) se taper un(e) autre sur votre lit conjugal.
- S'organiser entre habitants d'un même quartier ou d'une même rue en consacrant au moins un week-end par mois à l'assainissement de leur milieu. Et si possible, après avoir mis la propreté, se retrouver et partager une bière, un sucré ou un pain, comme pour récompenser votre beau travail. Vous verrez, vous en garderez de bons souvenir.
Ben MALUMBI
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