"Les journalistes de presse écrite traditionnelle doivent réinventer la manière de présenter les informations."
Interviewer :Avec l'ampleur du clavardage et des réseaux sociaux, certains observateurs pensent que la presse traditionnelle traverse une crise internationnale et tend à disparaître. Qu'en dites-vous?
José Nawej :La presse écrite ne disparaîtra pas. En 2016,une étude en France sur les habitudes de lecture des français nous avaient laissé croire qu'aujourd'hui nous ne parlerons plus d'une presse traditionnelle tant ces habitudes étaient chamboulées par le numerique.
Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication nous montrent combien les médias sociaux constituent une menace pour les médias traditionnels. Quels sont,selon vous,les défis auxquels les journalistes de presse écrite traditionnelle devront relever dans les années à venir?
Le premier défi à relever est que le journal papier continue à exister tant la menace des médias en ligne et réseaux sociaux est grande.En suite les journalistes doivent se remettre en cause, se réinventer et s'adpter à la nouvelle donne étant donné qu'ils ne sont plus les seuls informateurs,ils sont bousculés par les médias en ligne beaucoup plus réactifs et instantanés. En fin les journalistes doivent apprendre à traiter différemment les informations en privilégiant les analyses,la mise en perspective des évènements et les faits au-delà du factuel.
Quels sont,selon vous,les avantages et inconvénients d'une presse écrite en ligne sur la presse écrite traditionnelle ?
L'avantage de cette presse en ligne est qu'avec les NTIC,le monde est devenu un vrai village planétaire tant les informations sont transmises rapidement. Nous entrons donc dans la ' dictature de l'urgence ',et l'information qui tombe via cette presse en ligne peut également faire l'objet d'information pour la presse traditionnelle à condition de savoir vérifier et traiter l'information avant diffusion. L'incovénient de la presse en ligne réside en ce sens qu'au-delà des médias sociaux, il existe la sphère des réseaux sociaux que tout le monde peut manipuler sans souci de vérification ou traitement,ce qui constitue un danger pour la jeunesse et la société. Les journalistes de médias sociaux sont souvent abstraits à l'écriture journalistique,à l'éthique et à la déontologie.
Les étudiants en Sciences de l'Information et Communication se demandent s'il y a de l'avenit pour la presse écrite traditionnelle en République Démocratique du Congo.Quel en serait votre avis?
Il y a de l'avenir pour la presse écrite traditionnelle en R.D.C. à condition que les journalistes qui font déjà de la presse écrite arrivent à réinventer la manière de faire de la presse écrite. Vous et Nous devons réflechir sur la meilleure façon de faire exister le journal en papier. C'est comparable à des livres.Les livres en papier semblent plus vivants que ceux électroniques.
Si un étudiant vous demandait conseil afin de gravir les échelles de réussite en journalisme.Que lui diriez-vous?
Je répète souvent aux stagières que j'encadre qu'il faut d'abord Aimer le métier d'informer.Avoir une solide culture générale par la lecture, l'écoute de la radio et de la télévision: un journaliste vaut par son background.Un journaliste a le sens du contact,il faut donc soigner la timidité qui n'est aucunement un atout en journalisme. En fin la curiosité développe le flair journalistique et permet la collecte d'informations. "Un journalisme entend ce que les autres n'entendent pas et voit ce que les autres ne voient pas."
Propos receuillis par Christavie Efoloko.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire